Bienvenue Benjamin
Hier soir avait lieu le concert " bienvenue Benjamin" au théatre croisette, premier concert du nouveau chef d'orchestre Benjamin Levy. Avec la pianiste Nino Gvetadze remplaçant Khatia Buniatishvili, souffrante....
Un orchestre qui trouve un second souffle sous la baguette d'un chef enthousiaste, dynamique et talentueux . Que du bonheur!
NOTE SUR LE PROGRAMME
JEAN-PHILIPPE RAMEAU
- Les Indes Galantes, Suites de ballets
Premier opéra-ballet de Rameau, Les Indes galantes est un grand spectacle
mêlant danse, chant et théâtre. Caractéristique des divertissements donnés
à la Cour de Versailles, cette œuvre, un prologue suivi de quatre ballets, fait
voyager les auditeurs ; on y croise successivement des Turcs, des Incas, des
Perses et des Indiens d'Amerique. Les intrigues des quatre parties sont toutes
fantastiques, et malgré leurs extravagances, les personnages sont crédibles,
fidèles au goût et à l'imaginaire commun du Paris du début du XVII° siècle.
Car ces lndes du siècle des Lumières englobent aussi bien l'Asie que le Nouveau
monde, et sont, comme on le qualifierait aujourd'hui, européocentrée.
WOLFGANG AMADEUS MOZART
- Concerto n°23 Pour piano et orchestre en la majeur, KV488
Après avoir achevé l'écriture de ses Noces de Figaro, Mozart compose en 1786
le Concerto n°23 Pour Piano, pour lequel il va préférer l'intimité à la brillance.
Le premier mouvement recèle de mélodies mémorables et il semble que c'est
l'orchestre qui incite le piano à s'exprimer en gammes abondantes. La simplicité
et l'extrême raffinement de l'Adogio central en font un des plus beaux dialogues
entre le tutti et l'instrument soliste. Ce dernier ouvre cette page avec une
sicilienne mélancolique se complaisant dans son désespoir tandis que l'orchestre
lui fait une réponse consolatrice. L'œuvre s'achève par un mouvement vif ou la
joie triomphe finalement. .
La simplicité est l'arme secrète du compositeur et dans cette œuvre, la
gamme d'expression est infiniment étendue. De ce concerto, Messian dit
"C'est sûrement le plus Parfait d'entre tous, sinon le plus beau !"
LUDWIG VAN BEETHOVEN
- Symphonie n°3 en mi bémol majeur, << Sinfonia Eroica > op 55
Fervent admirateur de Bonaparte, Beethoven surnomma d'abord sa Troisième
Symphonie << Bonaparte >>, puis, lorsque' il apprit le sacre de Napoléon, opta pour
un nouveau titre : << Symphonie héroïque pour fêter le souvenir d'un grand
homme >> A cette époque, cet opus était le plus long et le plus monumental
de son temps. Le caractère épique et grandiose associé à l'évocation des Figures
de l'Empereur français et de Prométhée font de cette symphonie une œuvre
typiquement héroïque.
Dès les premières mesures, Beethoven expose un theme épique dont il tire parti
tout au long du premier mouvement. La célèbre "Marcia funebre", douloureuse
et impérieuse, reflète l'influence française des marches funèbres pour les grands
hommes de la Révolution. Le Scherzo, pensé en fonction de la vitesse, semble
survenir de loin et s'approcher au travers du bourdonnement frénétique des
cordes. Le Finale, qui évolue entre félicité et force tranquille, s'achève dans un
tourbillon marquant le retour du triomphe.